Publié le 24/07/2023
Depuis quelques temps, je réfléchi à un système de récupération d’eau de pluie pour irriguer le potager et la serre. D’habitude, j’utilise toujours un arrosoir, mais cet été j’ai décidé de quitter le potager plusieurs semaines en plein mois de Juillet. J’ai donc réfléchi à un système d’arrosage automatique par goutte à goutte, alimenté en eau de pluie, et fonctionnant (presque) entièrement par gravité.
Problème, le potager est plus haut que les toitures sur lesquelles je collecte l’eau de pluie. J’ai donc fabriqué une tour en bois afin de rehausser de 2 mètres une cuve IBC 1000L. Ce “mini château d’eau” est rempli de temps à autre par une pompe électrique, en puisant dans les citernes placées sous la descente de toit. L’eau est ensuite distribuée par gravité dans un réseau de tuyaux à goutteurs intégrés. La fréquence et durée d’arrosage sont gérées par un simple programmateur (2 piles AA). La pompe électrique devant être allumée à la main, l’autonomie du système dépend du volume du château d’eau.
Vue d'ensemble du système.
Pour la partie goutte à goutte, j’utilise des tuyaux à goutteurs intégrés 2L/heure (à 0.4bar de pression). Dans mon cas, j’arrose un potager sur buttes d'environ 120m2, ainsi qu’une petite serre de 7m2, soit environ 75ml de tuyaux (≃220 goutteurs). J’ai mesuré que chaque goutteur libère environ 1L/heure lorsque la cuve est pleine. Une fois que la cuve ne contient que 350 litres, le débit descend à 0,8L/heure. Théoriquement, en programmant un arrosage de 20 min tout les 2 jours, le potager pourrait être irriguer pendant trois semaines. Quelques photos :
- Les cuves sont connectée par un simple morceau de tuyau d'arrosage, une méthode sûre et économique. Plus d'infos ici. - Pompe de transfert Metabo P 2000 G (débit 1000L/heure), avec valve anti-retour en aval et filtre en amont (non visible sur la photo).
- Le programmateur d'arrosage "0 bar" n'a pas besoin de pression pour ouvrir la vanne. Une deuxième sortie permet de remplir un arrosoir en parrallèle du goutte à goutte. - Tuyaux PE 20mm et 16mm avec goutteurs intégrés.
Les quatre poteaux et le cadre supérieur sont fait en chevron, le reste en 1/2 chevron. L’inclinaison des pans complique en peu la construction mais c’est en réalité assez simple. Il suffit de fabriquer 2 pans parallèles (en vérifiant les diagonales pour être sûre de la symétrie), puis de les assembler entre eux. Le tout est assemblé avec des visses inox 6x80mm. L’un des cotés de la tour l’a pas de contreventement afin de pouvoir facilement rentrer à l’intérieur.
L’aspect le plus compliqué est de gérer les jonction entre les poteaux inclinés à 5° et le cadre supérieur. Pour cela, je trouve plus simple d’assembler la tour sans le cadre, de la mettre « debout », puis d’utiliser un niveau pour tracer la coupe de chacun des poteaux.
Les bases des poteaux sont vissées dans les plots en béton avec des étriers métalliques afin qu’ils ne pourrissent pas au contact du sol. Il n’est pas nécessaire de couper la base des poteaux comme pour le haut de la tour, la flexibilité des étriers en metal permet de faire facilement la jonction entre les poteaux inclinés et les fondations.
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